Le Monde des Mayas

Exposition de peinture par Roberto Cisneros

A propos de Roberto Cisneros

 Date:

Vendredi, 5  Mars   2004, 5PM-9PM

Endroit:

Élisabeth Bruyère, S.C.O. Atrium, Université Saint Paul

Adresse:

 223 rue Main, Ottawa,  stationnement  disponible

Carte

Peintures

Comment joindre Roberto Cisneros
(courriel: rcisneros@mfjassociates.homeip.net)


 

Mémoires de mon village

         Mon nom est Jose Roberto Cisneros. J'ai 46 ans. Je suis né au Salvador en 1958, fils de Blanca Luz Cisneros. Ma mère était de la ville de Tonacatepeque, mais à un jeune âge, elle s'est déplacée à San Salvador où elle a rencontré mon père.

 

         Ma mère racontait que j'étais un enfant profondément curieux et observateur du monde qui m'entourait et que j'appris à lire à l'âge de cinq ans.

Le futur n'était pas très rose pour une famille qui croissait sans cesse et dont les ressources économiques étaient limitées ce qui rendait l'accès a une bonne éducation très problématique. Je fréquentai quand même à l'école et j'obtins de bonnes notes.  Cependant je trouvais bien plus intéressantes la vie à la campagne, la chasse et la récolte de fruits champêtres qui étaient abondants à l'époque. J'adorais l'aventure et jouissait pleinement d'aller nager dans les rivières avoisinantes.  C'est peut-être ce désir ardent pour la liberté et ce besoin d'échapper à la vie moderne qui ont contribué au développement de mon esprit artistique.

 

         Le talent artistique courait déjà dans la famille depuis de nombreuses générations, dont plusieurs de mes frères et soeur ainsi que mon ancêtre Francisco Cisneros (1823-1878) qui fut un peintre de grand renom.

 

         J'ai eu l'occasion de voyager beaucoup dans mon enfance et ai visité nombre de villes et villages au Guatemala et au Honduras. J'ai été toujours fasciné par les manifestations artistiques, de la façon de vivre des descendants Maya, de leurs festivités et de leurs vêtements colorés.

Je me souviens qu'alors que j'étais  tout petit, que mon grand frère faisait des dessins qu'il avait l'habitude d'abandonner à moitié finis et que en cachette j'allais les terminer et en plus les colorier.  Lorsqu'il se rendait compte de ce que j'avais fait, il poussait de grandes colères car il n'aimait pas, et avec raison, que je ruine ses dessins.   J'aimais beaucoup sa façon de  dessiner, mais je ne possédait pas son talent en si bas âge.  Par contre, mon grand frère était très connu et très populaire à l'école et étant en troisième année il est vite devenu le peintre officiel de l'école.

 

         Les années se sont écoulées et la situation économique au Salvador s'est empirée de telle sorte que je pris la décision de partir à la recherche d'un endroit plus clément.  En 1978, à l'occasion d'une visite de plusieurs semaines chez ma soeur qui habitait alors au Guatemala, j'en ai profité pour lui dire que j'avais pris la décision de ne plus retourner au Salvador et que j'allais me dédier pleinement à la peinture. Par après, je fis un séjour au Mexique où je vendis plusieurs de mes peintures pour finalement arriver au Canada où j'ai trouvé la paix et la tranquillité de même que les longs hivers dont j'avais besoin pour développer pleinement ma carrière artistique.